Écoutez cet extrait d'entretien puis répondez aux questions.
a. Qui est M. Dokolo, l'invité de cette émission ?
b. Quelles sont les conclusions du rapport Le secteur du luxe en Afrique ? Cochez les bonnes réponses.
c. Complétez avec le bon chiffre.
Selon le Fonds monétaire international, la croissance africaine sera de % jusqu'en 2018 alors qu'auparavant elle était de %.
Les achats de luxe ont augmenté de % entre 2011 et 2013, ce qui représente d'euros en 2013.
La classe moyenne représentera bientôt de personnes en Afrique.
d. Quels sont les projets de M. Dokolo ? Cochez les bonnes réponses.
M. Dokolo : Avez-vous entendu parler du rapport intitulé Le secteur du luxe en Afrique ?
Journaliste : Absolument pas !
M. Dokolo : Celui-ci est passé totalement inaperçu alors qu'il est plein d'enseignements pour les entrepreneurs tels que moi, encore très peu nombreux. Il y a, dans de nombreux pays d'Afrique, une richesse impressionnante et de plus en plus de personnes très fortunées. Malheureusement, ces élites dépensent trop souvent leur argent en Europe ou aux États-Unis, provoquant une fuite des capitaux alors que l'économie africaine pourrait profiter de cette richesse, qui serait réinjectée dans le pays et créerait de l'emploi. Il y a un créneau important du luxe en Afrique.
Journaliste : Les marques haut de gamme en sont-elles conscientes ?
M. Dokolo : Bien entendu. Selon le rapport, les grands groupes européens ou américains s'intéressent depuis quelques années à leur pouvoir d'achat croissant. Ce sont des cibles prioritaires pour l'industrie de l'automobile ou de la maroquinerie notamment, qui envisage d'ouvrir de nouvelles boutiques à brève échéance dans plusieurs pays africains. Les études montrent que la croissance africaine va continuer à augmenter. Le Fonds monétaire international prévoit un taux de + 5,7 % d'augmentation jusqu'en 2018 au lieu de 4,7 ces dernières années. Les dépenses pour les produits de luxe progressent de façon exponentielle : + 35 % sur la période 2011-2013, soit 2 milliards d'euros en 2013, dépensés surtout au Nigéria et au Maroc. Même si le luxe est pour le moment un tout petit marché, il va se développer : les millionnaires sont de plus en plus nombreux et la classe moyenne ne cesse de grossir. Elle atteindra rapidement 300 millions de personnes. Alors oui, on peut être afro-optimiste !
Journaliste : Et quels sont vos projets alors ?
M. Dokolo : Faire concurrence aux groupes de luxe européens, asiatiques et américains en créant une marque de renommée internationale, en profitant des nombreuses matières premières disponibles en Afrique et des talents locaux. Ces richesses humaines, minières, artisanales sont encore trop peu exploitées alors que nous avons toutes les cartes en main. Mon ambition est de créer une marque de luxe « Made in Africa » avec des produits variés, emblématiques de ce que le continent a de meilleur dans le secteur du textile et de la joaillerie. Mais dans une optique de « luxe équitable », pour transformer l'économie africaine et servir de levier de développement au continent. Tout en gardant de véritables valeurs humaines.